Ce blogue fournit un échantillon du type de réflexions qu'on peut trouver dans notre livre, «Relations amoureuses jetables ou durables?» Suivez ce lien pour en savoir davantage sur ce livre.
Comme à la roulette, est-ce que tous vos jetons sont sur la table dans votre relation de couple? Êtes-vous all in?
Retenez vous quelque chose, comme une porte de sortie, comme un pied derrière vous quand vous dansez le cha-cha? Juste au cas…?
Mes conversations avec les célibataires indiquent qu’ils ne veulent pas souffrir en cas d’échec. D’où la tentation de s’engager, mais pas trop. Juste au cas… C’est une attitude qui dit à l’autre « prouve-moi que tu es digne de mon amour », ce qui est impossible à prouver.
Prenez le cas d’un miraculé qui a été paralysé toute sa vie et qui se met à marcher. Quelles sont les chances que, subtilement, vous soyez en train de le regarder en vous demandant combien de temps il va marcher sans trébucher? Sans vous en rendre compte, vous êtes dans l’attente qu’il trébuche, ce qui confirmerait ainsi votre impression que c’était trop beau pour être vrai, au lieu d’être dans la célébration et l’appréciation du miracle qui s’est produit. Un des plus beaux moments de notre relation est survenu quand Christine a connecté avec une pensée qu’elle se disait inconsciemment, une petite voix qui lui faisait commenter négativement certaines attentions que j’avais envers elle. Je suis un romantique, et je peux être lyrique dans ma façon d’exprimer mon amour pour elle. Vous souvenez-vous de la chanson Paroles Paroles de Dalida? C’est la chanson que Christine avait en tête quand je lui disais mes beaux mots d’amour. Quand elle est devenue consciente de cette pensée de méfiance: “On sait bien! Lui, avec ses belles phrases, il a dû en embobiner bien d’autres avant moi!”, elle m’a révélé cette croyance négative qu’elle mettait maintenant de côté et qu’elle s’ouvrait à accueillir cet amour vrai que je lui exprimais. Je vous jure, ça a été un de ces moments dans notre relation où le degré d’intimité et d’amour change de palier. Elle est maintenant comme une petite fille dans un magasin de bonbons. Elle se laisse toucher par mon langage amoureux.
Si Christine avait continué de se méfier des mes beaux mots d’amour, vous savez ce qui serait arrivé?
Quand vous avez juste un pied dans la porte, vous êtes une invitation à l’échec et ce n’est qu’une question de temps avant que ça arrive. Ce qui est malheureux est le fait que votre égo vous dira « je te l’avais bien dit » au lieu de voir votre responsabilité comme instigateur de la fin de la relation, quand vous auriez pu être une possibilité et une éclaircie pour un miracle.
Ce serait dommage qu’au bout de votre vie vous constatiez que vous auriez dû mettre tous vos jetons sur la table. Dans la vie, en jouant peu, on gagne peu. Il vaut mieux regretter d’avoir fait quelque chose que regretter de ne pas l’avoir fait.