Je viens de regarder ce film à grand déploiement qu’est Troie, paru en 2004, avec Brad Pitt, Peter O’Toole, Sean Bean et une brochette de grands acteurs. C’est au sujet de l’histoire des Grecs bien déterminés à récupérer la belle Hélène, qui a suivi par amour un beau Troyen (Paris), déclenchant ainsi une guerre meurtrière sur fond d’égos ulcérés.

Ce qui m’a réactivé dans ce film, lecture actuelle oblige, est à quel point les femmes n’ont rien à dire dans les affaires des hommes. Leur seul rôle, aussi éduquées soient-elles, consiste à pondre des enfants, mâles de préférence. Elles entendent bien ces hommes parler d’honneur, de pérennité de leur nom pour les siècles à venir, mais elles n’ont aucune voix au chapitre. Pire, le film semble dire qu’elles ne comprennent rien à ces valeurs que sont l’honneur et la gloire, puisqu’elles ne songent qu’à vivre dans la paix et l’harmonie. Hélène dit à Paris que tout ce qu’elle veut, c’est qu’ils vivent vieux et ensemble. Aucun effet sur ledit Paris.

Avance rapide jusqu’à aujourd’hui. Ça n’a pas changé. Poutine roule des mécaniques comme s’il avait des pamplemousses sous les aisselles, juste pour ressembler à un cowboy. Xi Jinping veut acheter la planète si possible, sinon la prendre par la force. Les Américains veulent continuer à siphonner tout sur leur passage comme avant sans être inquiétés.

Ça n’a pas changé, vous dis-je. De quoi aurait l’air le discours international si des femmes au pouvoir disaient à leurs maris, ulcérés de leur apparent manque de fermeté, que tout ce qu’elles désirent, c’est de vivre vieux et ensemble?

On peut rêver non?

Pour finir par une semi-blague, quelqu’un disait que les hommes ont une grosse marche à monter. Je dirais plutôt qu’ils auraient intérêt à descendre de leur piédestal.